Human Be[ing]

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17/20
Nom du groupe Psygnosis
Nom de l'album Human Be[ing]
Type Album
Date de parution 26 Mars 2014
Style MusicalMetal Expérimental
Membres possèdant cet album23

Tracklist

1. Phrase 6 11:47
2. Resurrection 10:11
3. Lost in Oblivion 09:43
4. Silent 06:07
5. Silent Pt.2 01:54
6. Drowning 10:23
7. Hurricane 14:03
Total playing time 1:04:08

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Psygnosis


Chronique @ Mr4444

21 Mars 2014

Un espace vaste où nos repères sont mis à mal, où notre concentration se devra d’être primordial pour ne pas défaillir

« Et le cadavre, je crois, c'est ce qui est le plus télégénique à la télévision et je vais vous dire pourquoi. Les gens se prosternent devant la télévision, comme ils se prosternaient autrefois devant l'idole d'Athéna, de Jupiter, de Zeus, etc... dans le rite d'aller voir et s'incliner devant l'idole du midi et l'idole de huit heures, il y a beaucoup de choses concernant le culte du sacrifice humain. »

La plus violente décharge d’émotion est ce qui sépare l’homme d’une simple machine, dans le fait de savoir s’émouvoir des choses qui l’entoure. Au travers d’une musique libre, sans limite, sans barrière, sans préconception, Psygnosis a su révolutionner à sa manière l’approche musicale du Metal Atmosphérique et Progressif. D’abord seul pour créer « Phrases », Remi Vanhove (ou M. Kekchoz) s’est ensuite entouré de plusieurs musiciens pour créer un « Anti-Sublime » renversant et profondément aliénant. Yohan Oscar remplaçant Raphaël Lietout derrière le micro et la sortie dans la foulée de « Sublimation » n’ont fait qu’ouvrir la voie à une nouvelle production : « Human Be[ing] ».

L’humanité peut être analysée de façons très diverses et variées avec un nom comme celui-ci. Être ou devenir ? Vaste thématique développé le temps d’un album dense et complexe, une heure de déconstruction en sept chapitres. Cinq pistes atteignant les dix minutes, une coupée en deux pour nous permettre un semblant de respiration. Au final, un ressenti très personnel sur notre manière d’interpréter la chose, un espace vaste où nos repères sont mis à mal, où notre concentration se devra d’être primordial pour ne pas défaillir.

« Phrases » en avait développé 4, « Anti-Sublime » la 2.11, possiblement que « Phrase 6 » en soit la suite. Toujours est-il que cette piste démarre avec calme, mais beaucoup de nervosité, essentiellement dû à son sample. Les arpèges calmes sont vite rattrapés par de brèves distorsions, démarrant par la suite sur un échange de growls et de cris tous plus stridents les uns que les autres. Tout au long de ces douze minutes, cette première piste vous accrochera ou vous rebutera. Vocalement schizophrénique, les growls, les pigs squeal, les hurlements, tous feront de cette atmosphère un étouffement en chaque instant. Peu d’espoir en se raccrochant à la musique, torturant votre esprit de blast (trahissant un peu trop la box, parfois), d’écrasement Black, d’élan mélodique et épique d’une noirceur inquiétante… Votre seul instant de respiration arrivera lors des breaks ambiants, amplifiant la noirceur du ciel. Dans celui-ci, on trouve ces petits beat électro, des guitares plus lentes et mélancoliques, des percussions métronomiques et discrètes, mais très vite, les hurlements sauvages vous rattraperont.

Comme le fait si bien Hypno5e, Psygnosis illustre son histoire par le biais de samples tiré de film, de reportage et de jeux vidéo. « ?rowning », au travers d’une rythmique plus « commune », mais d’une brutalité chaotique rudement maîtrisée, de saturation en instrumentation agressive et massive, enchaînent les plans de cris violent, tournant avec facilité du Death au Black, ou bien en blast affolant uniquement accompagné d’un chant clair très bien maitrisé. On y trouve également des riffs mélodiques, toujours ces passages ambiants d’une beauté noire absolue, entre piano et électro minimaliste. Psygnosis élargit encore davantage ses influences en concluant le morceau sur des breakdowns Deathcore massifs, entrecoupant les agressions des samples de « Mortal Kombat ». Fatality

« Mais tu sais, je suis pauvre et mes rêves sont mes seuls biens. Sous tes pas, j’ai déroulé mes rêves. Marche doucement, parce que tu marches sur mes rêves. » - William Butler Yeats, He Wishes for the Cloths of Heaven, récité par Sean Bean dans le film « Equilibrium » de Kurt Wimmer

« Resurrection » fait parti de ces perles émotionnelles. Les guitares forment un mur étouffant autour de nous, laissant filtrer la lumière le temps de quelques distorsions mélodiques ou de break plus acoustique, le chanteur bouchant aussitôt ce calme par ces hurlements sauvages, où la haine se fait rapidement supplanter par une émotion brutale, viscérale, à fleur de peau. La puissance instrumentale se fait terriblement atmosphérique pendant que le chanteur dévoile des parties claires à faire frissonner sur fond d’étouffants blast et riff entremêlé… La solitude prend un nouveau tournant sur « Lost in Oblivion », démarrant doucement, piano et bruitage délicat avant d’embrayer avec des syncopes brutales et écrasantes. La basse résonne sur les moments de silence, le chant clair se fait plus menaçant et noir, les arpèges Post-Rock ne font que nous enfoncer davantage dans notre torpeur. Le dialogue du film « Seul Contre Tous » ne sied que trop bien au tout. Rarement la brutalité n’a semblé aussi touchante et atmosphérique, que cela soit dans la rapidité des riffs, de la voix pouvant sans forcer prendre des virages bien plus extrêmes ou bien les tons constamment menaçants des ambiances mises en place.

Respirer est rare dans ce disque. « Sil?nt » est là pour cela. Alors que les deux premières minutes offriront un concert assourdissant d’un cri lointain et saturé et de riff étouffant, le tout s’arrêtera très rapidement afin de laisser libre cours à ce dialogue mythique du film « The Great Dictator » sur fond d’une musique très ambiancé et progressant au rythme du discours. Des échos électroniques, des bruits étonnamment relaxants, des arpèges caressés délicatement et surtout un sentiment de tristesse larmoyant. Et pour achever cette ambiance mélancolique sublime, la deuxième partie offre un duo guitare acoustique et violoncelle simplement beau et touchant.

« Hurricane », c’est l’âme de Psygnosis. Un titre qui fout le cafard, qui met mal à l’aise au possible. La violence du Death, un chant menaçant en voix-off pour augmenter la pression encore et encore, jouer avec nos émotions le temps de ralentir progressivement la musique avant de la faire exploser dans une tornade de saturation et de haine. Le temps de ce quart d’heure de violence, tout y passe. Les passages brutes transvasent de cette rythmique rapide Death à des instants poisseux proche du Black jusqu’à des moments de violence purement Grind. Les instants Post-Core sublime ne sont là que pour nous mettre à terre encore plus rapidement. Nous sommes torturés de cette extraordinaire violence jusque dans les moments les plus calmes où la voix se fait plus implorante et épuisée que jamais. Et lorsque les guitares calmes et les effets électros prennent le pouvoir, ce n’est que pour mieux s’effacer devant une noirceur extraordinairement violente avant de couper tout son d’un seul coup.

Psygnosis propose encore une fois sa propre vision de la musique, offrant un album extrêmement complexe, pouvant faire de sa diversité sa force comme sa faiblesse, les mélanges pouvant parfois empêcher l’auditeur de retenir tous les extrêmes changements de cet album. Concrètement, cet album sera à qui le ressentira, ou à qui voudra essayer de le ressentir, quand bien même les structures des morceaux feront que nous finirons par nous attendre à tel ou tel changement. Psygnosis vient probablement de signer l’une des meilleures sorties de ce premier trimestre 2014. Cela mérite bien une heure de votre temps.

« On naît seul, on vit seul, on meurt seul. Seul, toujours seul. Et même quand on baise on est seul. Seul avec sa chair, seul avec sa vie, qui est comme un tunnel qu'il est impossible de partager. Et plus on est vieux, plus on est seul, face à quelques souvenirs d'une vie qui se détruit au fur et à mesure. Une vie, c'est comme un tunnel. Et à chacun son petit tunnel. Mais au bout du tunnel, il n'y a même pas de lumière. Il n'y a plus rien. » - Gaspar Noé, Seul Contre Tous

8 Commentaires

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dissikator - 23 Mars 2014: intéressant ce mélange djent prog atmo... Ca me fait penser à Uneven Structure dans la démarche
Solahtar - 26 Mars 2014: Je viens de télécharger l'album qui a été mis en ligne aujourd'hui sur le bandcamp du groupe, je le sens bien cet album ! Merci pour la chronique =)
Jcbrutal - 24 Avril 2014: Excellent groupe, très belle chronique. Une autre belle découverte dans la même veine que Hypno5e Merci
krakoukass56 - 14 Janvier 2015: Dissikator dit : "intéressant ce mélange djent prog atmo... Ca me fait penser à Uneven Structure dans la démarche".
La filiation avec leurs potes de Vildhjarta me semble même encore plus évidente, et le t-shirt fièrement arboré par le gratteux dans le clip de Resurrection ne laisse guère de place au doute. Thall.
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Chronique @ Eternalis

23 Mars 2014

"Human Be[ing]" est exigeant. Il ne se découvre et ne se dévoile pas facilement, il se mérite.

« J’entends sa voix qui murmure, comme si je n’étais plus seul dans ma tête. Je ne peux plus entendre un son sans qu’il déclenche une image. Il est si réel que j’ai l’impression de l’avoir vécu. Tu comprends ? Est-ce que tu comprends ? » "Dédales"

Des mots désespérés. Une voix à bout de souffle, en proie à la peur et à la schizophrénie, fatiguée par des nuits de cauchemars et de démons. Des arpèges mélancoliques laissant planer une atmosphère malsaine au possible, afin d’augurer d’une noirceur à venir, d’une apocalypse proche. Puis ce premier riff, gras et lourd, laissant exploser la rage et la haine de ce qui deviendra rapidement une référence, une expérience insondable et unique, une œuvre à part dans un paysage anticonformiste ayant de plus en plus peur de réellement innover, proposer et exploser les codes établis. C’est tout ceci qu’on peut ressentir lors de la première minute de "Phrase 6", premier titre du second album full-lenght de Psygnosis.

D’un projet initialement centré autour du seul compositeur Rémi Vanhove (guitare, samples, chant), Psygnosis est devenu un véritable groupe avec l’ajout d’un bassiste, d’un second guitariste et d’un chanteur à part entière. Anti-Sublime avait déjà été une claque incroyable lors de sa sortie mais le départ de Raphaël au chant avait laissé quelques doutes, notamment sur l’arrivée de Yohan Oscar, très moderne, qui avait surpris sur l’ep "Sublimation" qui servait plus ou moins de présentation pour le nouveau vocaliste. Plus djent, plus core, il fallait espérer que Psygnosis ne se vendent pas déjà sur l’hôtel de la simplicité ou d’une musicalité surfaite…"Human Be[ing]" est finalement si immense que ces craintes, avec le recul, paraissent désormais bien peu fondées.

Dès ce premier titre, Yohan démontre la brutalité qu’il parvient à dégager, la furie et le désespoir qu’il est capable de véhiculer avec sa voix. La production a considérablement murie, autant dans son rendu émotionnel que dans l’impact qu’elle parvient à produire. Les guitares sont plus épaisses et rugueuses, la basse confère une dimension organique incomparable très différente de la froideur industrielle de son prédécesseur pendant que la programmation de batterie parvient à offrir l’illusion parfaite (si ce n’est pas une meilleure sonorisation que nombre de batterie réelle dans le metal extrême). Le style de Psygnosis se reconnait désormais distinctement, entre ces passages atmosphériques lents et mélancoliques et ces accélérations brutales désormais plus violentes que jamais, renforçant considérablement l’aspect death metal de la musique du groupe. Il n’y a qu’à écouter le passage après la quatrième minute de ce premier titre pour s’en rendre compte, tant Yohan impressionne sur ses hurlements.
Le groupe s’est aujourd’hui forgé une identité très solide, digérant tellement bien ses influences qu’il en devient difficile de penser à autre chose qu’aux précédents morceaux déjà écrits par le groupe. Si le compositeur se revendique lui-même très influencé par Hypno5e, dont on peut reconnaitre le concept atmosphérique/extrême/citations en tout genre, Psygnosis y incorpore de nombreux éléments électroniques et maladifs qui les rendent résolument uniques. Les compositions sont longues, alambiquées, complexes mais suivent pourtant une ligne logique, à l’instar d’une évolution presque humaine. C’est ainsi que "Phrase 6", qui se clôt sur une note véritablement destructrice, sert de véritable tremplin à "Resurrection", comme si le premier titre n’était qu’une introduction au second. On retrouve un riff que Gojira n’aurait probablement pas renié, instaurant même des parties de tapping relativement proches de ce que les Duplantier ont proposé sur "Oroborus" ou "The Guilt of Gift". Parfois étouffant et suffocant, la composition respire cependant sur des parties acoustiques ne faisant que rendre les accélérations à venir plus agressives encore. L’impact de la production rend chaque attaque vocale, chaque riff, chaque blast si violent qu’ils en sont des uppercuts qu’on enchaine sans jamais parvenir à se relever. Yohan dévoile ensuite son chant clair et affiche des progrès immenses et une personnalité toute autre en comparaison de Sublimation. Que dire de cette émotion intense qui régit ce passage en clair surmonté d’un blast beat monstrueux de rapidité ? Il s’en dégage une sensation malsaine, glauque et déchirante…avant une nouvelle citation effrayante, posée sur une mélodie lancinante et répétitive évocatrice d’une folie schizophrénique. Le riff qui termine la composition ensuite se permet une répétition infernale, évoluant dans sa propre linéarité, grimpant progressivement en intensité grâce à l’injonction de samples, d’effets et de sonorités bizarroïdes.

"Human Be[ing]" se veut une suite presque parfaite de sept morceaux formant une toile, une gravure très personnelle et une empreinte que l’on espère indélébile dans une géographie metallique faussement sombre, trop souvent lisse et superficielle.
"Silent" par exemple, commence sur un riff martial relativement traditionnel mais c’est le génie de son interprétation et de son développement qui traduit la différence qu’est aujourd’hui Psygnosis. Le chant de Yohan est tellement saturé qu’il semble loin de nous, tel un fantôme, tel un esprit appelant au loin et réclamant une aide qu’il n’aura jamais. Mais surtout, il y a ce passage atmosphérique dépassant tout ce que Rémi Vanhove avait pu proposer précédemment. Cette mélodie d’une beauté à couper le souffle, ces effets latents provoquant un malaise constant, ces nappes de claviers qui envahissent l’auditeur. Et surtout, ce passage de "The Great Dictator", en anglais. Il n’est pas question, comme souvent, de quelques secondes mais d’un extrait intégral, de plus de trois minutes, montant en puissance. D’un phrasé lent couplé à une musique très lente, l’intensité monte très progressivement au fur et à mesure que le führer prend possession de la bande sonore, des riffs tourbillonnants et saturés font leur apparition, les effets électroniques se font plus pressants jusqu’à parvenir à un malaise incroyable, celle de ne plus être témoin ou spectateur mais d’appartenir à la musique, d’en être corps, de le vivre.

L’auditeur devra chercher, trouver ses propres points d’accroche mais également le désirer car "Human Be[ing]" est exigeant. Il ne se découvre et ne se dévoile pas facilement, il se mérite. "Hurricane", du haut de ses presque quinze minutes, en est un bel exemple, explorant de nombreuses facettes mais surtout celle très extrême. Véritable bande son de la fin du monde, ce titre démontre une fois de plus l’intelligence d’un artiste ayant compris que la violence et l’extrême ne passait pas que par la rapidité et l’impact brute mais aussi par des plans ambiancés, par ces instants où l’on pense voir la lumière mais qui ne servent qu’à vous enfoncer encore plus. Yohan a également eu la parcimonie d’utiliser son chant clair uniquement en des instants fugaces, rendant ses interventions plus vitales encore du fait de leur rareté. Quant à "Lost to Oblivion", que dire si ce n’est qu’il est probablement le titre le plus mélancolique écrit par le groupe jusqu’à aujourd’hui ? Introduction ambiante, mélodie d’une belle à se trancher les veines, citation de Gaspar Noé ("Seul contre Tous"), partie de chant clair, chant hurlé tirant cette fois-ci sur le core pour renforçant la douleur du personnage…tous les ingrédients pour un titre amené à devenir culte.

Y a-t-il encore des choses à ajouter suite à un tel écrit dithyrambique ? Oui, qu’outre la musique, les français ont aussi développé une imagerie et un concept élaboré et très riche. Que l’artwork et le livret du digipack sont sublimes et agrémentés de photographies très esthétiques et que Psygnosis se fait le chantre d’un art voulant ouvrir les yeux aux gens. "Human Be[ing]" relatant autant l’âme d’un être humain que donnant l’ordre à chaque d’être un humain, de suivre sa voix, de ne pas s’enfermer dans des carcans imposés par une volonté supérieure. Ce qui est certain, c’est que cet album est bien plus qu’un disque de plus dans les bacs, qu’une sortie supplémentaire dans le mois ou l’année. Il est, faut-il l’espérer, le point de départ d’une nouvelle ère et d’une reconnaissance complètement méritée. Un album dont il serait logique de parler encore dans une dizaine d’années…

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Mr4444 - 23 Mars 2014: Nos chroniques se rejoignent sur plusieurs points ! On a globalement ressenti les même sensations à l'écoute. Sais-tu par hasard d'où vient le sample des 2/3 de "Resurrection", celui qui traite de la dépendance à la télévision ? Faudra que je me procure la version physique, la façon dont tu décris l'artwork semble être aussi importante que le concept musical du groupe.
Eternalis - 23 Mars 2014: Je ne sais pas pour celui-ci non, et rien n'est écrit dans le livret sur les citations pour le coup. Mais il y a tous les textes ;)
mKekchoz - 26 Mars 2014: Le sample au 2/3 de Resurrection est tiré du documentaire "Vive la télé... Ou Presque", c'est une citation du philosophe Michel Serres. Avec l'image par ici : http://www.dailymotion.com/video/x17oe6_michel-serres-vive-la-tele-ou-presq_news ;)
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